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De la disquette au stockage holographique
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Le CD: Compact Disk
  Le successeur du vinyle pour l'audio puis de la disquette pour les données.

le disque compact numérique audio

Le CD (uniquement audio au commencement) fut créé en 1978 par deux entreprises, Sony et Philips dans le but de remplacer les vinyles vieillissant (esthétiquement mais surtout qualitativement). Pour la petite histoire, il faut savoir que ce nouveau standard fut développé entre autre pour enrayer la copie illégale des vinyles sur les cassettes audio. La première production industrielle date de 1982, le succès fut très rapide à compter de cette date.

Le CD-Audio, qui offre une qualité d'écoute incomparable, connaît un succès foudroyant : en 1984, il représente déjà la moitié du marché, et en moins de 10 ans le classique disque vinyle de 33 cm de diamètre disparaît complètement.

le CD-ROM

Devant le succès du disque audio, Philips et Sony songent dès 1984 à étendre l'usage du disque compact au stockage des données informatiques. C'est ainsi que le CD-ROM (Compact Disc- Read Only Memory) fait son apparition en 1985.

L'existence de deux plates-formes (Macintosh et PC) est à l'origine de la publication, en 1987, de la norme ISO 9660, définissant la structure et l'organisation logique des données sur CD-ROM.

Lorsque parait le Livre Jaune (relatif au CD-ROM), l'informatique domestique est presque inexistante, et les lecteurs de CD-ROM sont rares et coûteux : le marché du nouveau média ne peut donc être que professionnel. Mais que faire d'un support de 650 Mo quand on traite peu d'images fixes, qu'on ne manipule pas encore l'image animée, et qu'on dispose rarement de la couleur et du son sur ordinateur? Les bases de données deviennent donc le premier client du CD-ROM, et resteront le seul pendant plusieurs années. Aujourd'hui, les applications professionnelles constituent encore 60% du marché du CD-ROM ; les 3/4 de ces applications ne contiennent que du texte, les autres comportent des graphiques et - de plus en plus souvent aujourd'hui - de la vidéo ou du son.

le CD-I

Décrit dès 1987 dans le Livre Vert de Philips et Sony, le CD-I est lancé en 1991 aux Etats-Unis, et l'année suivante en Europe. Le CD-I est la variété de CD-ROM destinée au marché grand public de l'information et des loisirs. A cette époque, rares sont les particuliers propriétaires d'un ordinateur personnel (et plus rares encore les possesseurs d'un lecteur de CD-ROM). La lecture d'un CD-I se fera donc sur un appareil spécifique bon marché, raccordé à un poste de télévision, et piloté par télécommande. Cet appareil possède son système d'exploitation particulier, le CD-RTOS (Compact Disc Real Time Operating System) créé par Philips.

Pour accroître la quantité d'information contenue dans le CD-I, les images sont compressées suivant un procédé qui dépend de leur format. Les données audio peuvent également être compressées. Malgré les efforts de Philips, qui n'a pas hésité à jouer le rôle d'éditeur, le CD-I ne se développe que lentement. Curieusement, le CD-I a fait une petite percée sur le marché professionnel, quelques grandes entreprises l'utilisant comme support d'information pour leurs besoins propres.

Egalement lancé en 1991, et rival malheureux du CD-I, le CD-TV (Commodore Dynamic Total Vision) a aujourd'hui disparu en tant que format.

le CD-ROM multimédia

En 1986, Philips et Sony créent l'IMA (Interactive Multimédia Association), qui regroupe les principaux acteurs du marché du multimédia.

En 1989, un consortium de constructeurs de micro-ordinateurs et de périphériques, réunis sous l'égide de Microsoft, rédige un ensemble de recommandations appelées MPC (Multimedia Personal Computer). Il s'agit de définir les caractéristiques minimales permettant d'exploiter les produits multimédia sur PC. La technique évoluant rapidement, la mise à jour MPC2 paraît en 1993 et MPC3 en 1995.

En 1991 parait, avec la collaboration de Microsoft, la mise à jour du Livre Jaune, connue sous le nom de Livre Jaune Étendu. Il décrit le mode XA (eXtended Architecture) d'enregistrement des données. Le nouveau CD peut contenir des images animées : cette fois, le CD-ROM multimédia est réellement né. On l'appelle alors CD-ROM/XA, et aujourd'hui, tout simplement, CD-ROM.

En cette même année 1991 Philips et Sony publient le Livre Orange, qui décrit les spécifications relatives au CD-R (Compact Disc-Recordable, disque compact inscriptible). Il s'agit d'un disque vierge que l'on peut graver (en CD-ROM, en CD-Audio, ou en CD-I).

En juin 1993, JVC, Sony, Philips et Matsushita définissent le standard Digital Video (initialement appelé Full Motion Video), qui permet de stocker 72 minutes de données vidéo sur un CD, avec une qualité de restitution qui reste inférieure en pratique à celle obtenue avec une cassette VHS. Les données sont compressées d'un facteur 25 à 50. Sans la compression, un CD-ROM ne pourrait contenir que deux minutes de vidéo de qualité VHS.

En 1993 la baisse du coût des lecteurs de CD-ROM s'amorce, et la vente des ordinateurs aux particuliers décolle. L'un entraînant l'autre, CD-ROM et ordinateur domestique se développent dès lors rapidement : en 1994, aux Etats-Unis, les particuliers achètent plus d'ordinateurs que de postes de télévision. L'année suivante ils achèteront plus de micro-ordinateurs que les entreprises.

 
   
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