Les techniques de mesure du temps

L'apparition de l'horloge mécanique

A partir du VIème siècle la vie est rythmée par les cloches du village, qui sont le seul moyen d'indiquer l'heure. Elles indiquent les heures de prières, les heures de travail, et les heures de repas. L'église du village est la seule à indiquer l'heure, ce sont donc les religieux qui sont les premiers à développer des systèmes d'horloge. Les techniques sont diverses, comme on a pu les voir précédemment, les plus précises sont les cadrans solaires couplés avec des horloges à eau.

Ce besoin de marquer les heures avec un système simple fait apparaître une toute nouvelle technologie : l'horloge mécanique et son apparition ne se fera pas sans boulversement. Désormais l'heure est fixe et ne dépend plus des saisons. Un jour n'est plus divisé en journée et nuit, mais en une journée de 24h, et l'heure est tout le temps donnée. L'autre révolution va être le fait que le temps ne sera plus le monopole de l'église, mais nous reviendrons la dessus un peu plus tard.

Les horloges sont constituées de trois élements pricipaux :

Les premières horloges étaient des horloges annimées par la chute d'un poids. Les premiers systèmes d'échappement sont appelées foliot (cf échappement). Elle n'avait pas nécessairement d'affichage, le son d'une cloche indiquait qu'il était temps de sonner les cloches de l'église. Petit à petit les systèmes d'échappements vont se perfectionner et les scientifiques vont se mêler de ce concept encore réservé à l'église.

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La démocratisation

Vers 1700 la science de l’horlogerie arrive alors à son apogée. Cet objet trouve de nombreux admirateurs et de nombreux horlogers sont formés et se découvrent des talents d’artiste. En effet certaines horloges deviennent de vraies œuvres d’art. Durant une centaine d’année, les horloges à pendule et les montres à spirale passent de statut de prototype à produit de luxe.

Il faudra dès lors attendre la révolution industrielle avec la machine à vapeur, qui soit dit en passant a été réalisée pratiquement par un horloger qui assista Newcomen, pour que l’horlogerie connaisse elle aussi une nouvelle révolution. Les horlogers ont acquis une précision dans la mécanique tel que des horloges bon marché font leur apparition mais le besoin de posséder une horloge ne se fait pas encore sentir à part pour les bourgeois désireux de montrer leurs richesses. C’est la révolution industrielle qui va mettre le feu aux poudres.

En effet, l’industrialisation grandissante, le nombre d’ouvrier augmente dans les villes et on ne peut plus vivre seul, à travailler avec le soleil au rythme de sa propre activité. L’industrie demande la ponctualité de tous puisque le travail de chacun dépend de celui des autres. Malheureusement dans ces villes en pleine expansion, le beffroi, les églises qui jusqu'alors battaient la mesure du temps pour tout le village ne suffit plus. Il faut que chacun puisse se lever le matin pour aller au travail que chacun rentre le soir et ce de façon régulière indépendamment des saisons. Le travail de la terre demande une certaine osmose avec la nature que ne demande pas le travail à la chaîne.

Tous doivent dès lors se procurer un appareil donnant l’heure, on assiste donc également à l’industrialisation de la production d’horloge qui fait alors un bond en avant au niveau de la fiabilité et de la précision des produits, pour un coup moindre. On introduira également l’électricité dans l’horlogerie avec la pile, bien que celle-ci ne soit pas vraiment adaptée à cette forme d’énergie.

Comme toute technologie à son apogée en cache souvent un naissante, qui peut elle aussi trouver son origine dans l’industrialisation et l’automatisation des entreprises : le quartz, prochaine étape de l’évolution des techniques.

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2008 Romain Lepaul, Ghislain Poncet, Vincent Rognon. INSA Strasbourg promotion MIQ2009.